Le CPCA une réponse globale à la prise en charge des personnes auteures de violences conjugales.
À propos de la création des centres de prises en charge des auteurs de violences conjugales.
À l’issue du Grenelle des violences conjugales lancé le 3 septembre 2019, le Gouvernement a acté la mise en place de centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) afin de favoriser la prévention du passage à l’acte et de la récidive.
Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention et la fin du cycle des violences constitue un enjeu essentiel des politiques publiques sociale, judiciaire et sanitaire.
Sous l’autorité de Mme Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, un appel à projets a été initié le 24 juillet 2020. Suite à cet appel, 16 premiers centres ont été désignés en métropole et en outre-mer. Ces centres sont situés à Arras, Aurillac, Avignon/Hyères, Besançon, Cayenne, Creil, Fort-de-France, Limoges, Lorient, Magny-le-Hongre, Montpellier, Nancy, Rouen, Saint-Paul, Strasbourg ainsi qu’à Tours.
En Occitanie, le centre « CPCA Sud-Montpellier » est porté par l’Association d’Entraide et de Reclassement Social (AERS), basée à Montpellier. Trois structures spécialisées sont d’ores et déjà engagées aux côtés de l’AERS afin d’assurer un maillage territorial, il s’agit de l’APEX (Pyrénées-Orientales), La Clède (Gard) et Via Voltaire (Hérault). Ce centre accompagnera aussi des auteurs de violences conjugales soumis à une décision de justice que des personnes en démarche volontaire. Chaque auteur bénéficiera d’un entretien de diagnostic, et d’engagement, d’une action de responsabilisation et pourra, selon ses besoins être accompagné au niveau médical, psychologique, professionnel, ou social.
La création de ce centre favorisera le travail partenariat à l’intersection du judiciaire, du sanitaire et du social.
— Extrait du communiqué rédigé par Etienne Guyot, Préfet de la Région Occitanie.
Comprendre la notion de centre.
Par centre nous entendons
Une aire géographique dans laquelle les actions du cahier des charges national sont co-construites de manière cohérente entre les partenaires conventionnés,
Un dispositif élaboré dans le respect des actions déjà engagées et des particularités locales,
Une offre coordonnée d’un ensemble d’actions pour agir simultanément sur les risques de violences conjugales (des actions de responsabilisation à l’accompagnement vers l’insertion),
Une remontée d’information et un suivi d’indicateurs d’activité centralisé par le porteur l’AERS pour transmission à la DRDFE,
Une mise en commun des pratiques professionnelles et d’outils entre les partenaires.
Ce que le centre n’est pas
Un « foyer » abritant des places d’hébergement dédiés et regroupant les mêmes activités en un seul lieu,
Un lieu unique à Montpellier d’où partiraient toutes les actions à mettre en œuvre sur différents territoires,
Une équipe d’intervenants rattachée à un seul employeur et qui interviendrait de la même manière sur tous les territoires.
Nos objectifs.
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Accueillir les personnes auteures souhaitant dans une démarche de responsabilisation s’engager dans un parcours d’accompagnement.
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Contribuer à la protection des victimes.
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Lutter contre la récidive et le recours à la violence.
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Encourager les démarches autonomes.
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Compléter les actions en justice et renforcer leurs mises en sens.
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Rechercher l’adhésion et l’engagement dans un parcours de responsabilisation visant la modification des conduites et du mode relationnel.
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Faire émerger chez les personnes auteures une prise de conscience de sa responsabilité.
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Concourir à la mise en œuvre de la mesure d’éviction du conjoint violent.
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Répondre à l’exigence de formation et de qualification des intervenants (eux-mêmes participant à un travail de supervision de leur pratique).
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Améliorer la visibilité des actions existantes pour les pouvoirs publics, pour les magistrats, ainsi que pour les partenaires, et mieux identifier leur contenu.
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Repérer les besoins émergents et y répondre de manière concertée.
Le volet opérationnel du cpca sud Occitanie
⟶ Réaliser les entretiens de diagnostic et d’engagement et sortie du dispositif,
⟶ Proposer une prise en charge modulaire (module socle de responsabilisation, module complémentaire : groupes de paroles, accompagnement médical, accompagnement socio-professionnel, hébergement-logement),
⟶ Coordonner l’activité des antennes,
⟶ Contribuer aux remontées qualitatives et quantitatives nationales,
⟶ Animer un observatoire et un centre de ressource et de formation.
Les modalités d’entrée.
Le CPCA Sud Occitanie est ouvert à toute personne auteur de violences conjugales :
— Volontaire / autonome,
— Volontaire, orientée par un professionnel, un partenaire,
— Volontaire, orientée par la plateforme d’écoute nationale FNACAV « ne frappez pas »,
— Orientée par les services judiciaires,
— Orientée par le SPIP, les forces de l’ordre.
Le cpca propose des interventions ajustées et modulaires :
— Pour les personnes auteures de violences (verbales, physiques, psychologiques, administratives et économiques), principalement exercées dans la sphère conjugale.
— S’adaptant aux différentes temporalités (dans l’urgence ou à distance des faits commis, en prévention de la récidive ou en accompagnement au plus long court du changement des comportements plus ancrés voire lorsque des facteurs aggravants sont à l’œuvre comme ceux liés au problèmes de santé et aux conduites addictives).
— En fonction des différentes modalités de saisine du centre (volontaire, en pré-sentenciel ou post-sentenciel).
J’ai besoin d’aide
— En contactant le CPCA Sud, vous trouverez vous trouverez des équipes formées et qualifiées pour vous écouter et vous accompagner.
Je suis témoin
— Les professionnels du CPCA Sud sont là pour répondre à vos questions.
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